Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/114

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ennuyeuse pour le roi et pour la cour ; mais dans les circonstances présentes, il est fort sage de profiter des occasions d’entretenir une popularité, qui peut devenir nécessaire.

Le roi est le chef de l'églse ; l’archevêque d’Upsal est primat de Suède, mais il n’a pas plus de pouvoir que les autres évêques hors de son diocèse ; les privilèges de sa dignité se bornent à quelques prérogatives, comme de sacrer le roi et de présider l'ordre du clergé à la diète.

Les campagnes sont divisées par pastorats ; chacun d’eux contient trois ou quatre paroisses, qui sont desservies par le pasteur, ou par ses chapelains. Le roi nomme aux évêchés et aux pastorats ; les pasteurs n’ont à répondre qu’au roi de la police de leur charge, car les évêques ne possèdent guères qu’une dignité nominale. On a joint à l’évêché à-peu-près par-tout un pastorat, de sorte que l’évêque n’est guères que le premier curé de son diocèse. Il a cependant le droit de visiter ef d’examiner si tout est en bon ordre, mais le roi seul pourrait redresser le mal, ou infliger une punition.

Le service est une traduction littérale de la liturgie romaine ; on appelle même l’office du matin, la messe : l'officiant est couvert d'une chappe, en tout semblable à celles des prêtres