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faites, l’une sur-tout à Stocksund, qui a coupé le bras du lac en deux, sans laisser aucune communication entre les eaux : l’autre est au milieu de la ville où l’on a aussi fait une écluse qui semble assez inutile, quoique le mécanisme en soit fort ingénieux.

La digue à laquelle se trouve l’écluse, à Stockholm, est absolument afin de donner une chûte d’eau aux moulins qui sont en dessous ; en adoptant des moulins à eaux flottans, tels que ceux que l’on voit sur les rivières de France où la marée donne et qui tournent des deux côtés, on n’aurait pas besoin de chûte d’eau, et on pourrait en construire un bien plus grand nombre ; cela serait d’autant plus nécessaire, qu’il arrive fréquemment, que la farine est rare à Stockholm par le manque de vent ou d’eau.

L’attention de conserver les eaux des grands lacs en Suède, était peut-être nécessaire autrefois, lorsque tous ces rochers, qui sont à présent nuds et dépouillés, étaient couverts de terre et de forêts ; mais à présent tous ceux dont on a coupé les bois, se sont aussi dégarnis de terre, et elle est tombée dans les bas fonds qui alors étaient couverts d’eau. Dans les tournées que j’ai faites dans le Pays, j’ai vu beaucoup de bas-fonds, couverts seulement de quelques pouces d’eau. Si les lacs avaient