Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/130

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dissoudre[1]. Tant que l’on entend le bruit étonnant des crevasses, occasioné par l’air intérieur cherchant à s’échapper, il n’y a rien à craindre. La réflexion et l’habitude, peuvent seules empêcher de sentir un effroi involontaire, lorsque placé sur une vingtaine de toises d’eau, on entend et l’on voit la croûte qui vous porte, se fendre à des distances prodigieuses et avec un bruit très-considérable.

Je fus me présenter a Ökersbruck chez M. Wahrendorf ; des attentions de qui j’avais déjà eu lieu de me louer à Stockholm. Le lendemain je fus voir les forges, les fourneaux et les canons ; on ne peut couler les plus gros du même fourneau, on en ouvre deux à la fois ; la matière des deux fourneaux coule ensemble dans le moule. La forge et les établissemens me semblèrent très-considérables et dans le meilleur état[2].

  1. J’ai dit dissoudre, car la glace ne fond pas dans le Nord ; elle s’enmmiette, pour ainsi dire, devient spongieuse et disparaît dans l’eau.
  2. Comme il est fort inutile et très-ennuyeux de se répéter, ou de répéter les autres : les personnes qui voudront connaître les détails les plus minutieux, dont les canons sont fondus et forés à Ôkersbruck, peuvent lire p. 479, sept ou huit pages du Voyage de deux Français dans le nord de l’Europe ; mais si l’on veut savoir, comment cela se fait par-tout, l’encyclopédie en instruira mieux.