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aurait dix à douze milles suédois de long[1].

À l’endroit où la rivière sort du lac, on remarque encore une digue bâtie dans l’ancien temps pour empêcher les eaux de sortir autant qu'elles le pourraient ; un temps viendra où les Suédois reconnaîtront qu’une grande rivière est aussi bonne et même meilleure pour la navigation, qu’un grand lac qui couvre une trentaine de milles quarrés de terrain, rendus inutiles par ses eaux ; que même une rivière produit plus de poisson qu’un lac, car, comme dans la mer, on n’en prend dans les lacs que près des bords, où seulement les herbes aquatiques peuvent croitre, fécondées vraisemblablement par les substances végétales et animales qui viennent du rivage.

À quelque distance de cette ville, il y a une paroisse appelée Vinôker dont les habitans ont un habillement qui leur est particulier ; c’est un habit blanc avec des paremens rouges et agrafé sur la poitrine. Les femmes le portent également par« dessus leur jupe et ont de plus un bonnet rouge bordé de blanc, de la même étoffe, et fait en tur-

  1. Plusieurs voyageurs ont répété les uns après les autres, que sans les cataractes de Trolhäta, il y aurait une navigation établie entre Stockholm et Gothenbourg ; la jonction entre le Venern et le Hielmarn n’est pas même sérieusement projetée ; le plan n’en existe que dans la tête des ingénieurs.