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sont habillés en noir avec un petit parement rouge. Les femmes cependant n’ont aucune différence dans leurs habits. Je n’ai pas été capable de découvrir la moindre tradition au sujet de cette particularité. Les habitans n’en connaissent absolument aucune, et les uns comme les autres sont vêtus de noir et de blanc, avec des agrafes au lieu de boutons, parce que leurs pères étaient vêtus de la même manière. Il y a bien des choses dans le monde qui se font par la même raiso.

Je fus me présenter à Dylta chez le baron Akerhielm : la mine ou carrière de soufre de ce nom, est la seule qui soit en Suède : on fait éclater la pierre avec de la poudre ; on la brise ensuite en petits morceaux, et on la jette dans le fourneau, où elle est reçue dans un tuyau de fonte un peu incliné. Le soufre coule dans le récipient qui est au bout ; après vingt-quatre heures de cuisson, on le verse dans un bassin, où on le laisse se durcir, et on en fait ensuite des bâtons.

Le résidu des pierres n’est pas perdu, après avoir été exposé à l’air pendant à peu-près une vingtaine d’années, le vitriol qu’il contient, se rassemble dans différens endroits qui paraissent jaunâtres. Ou le fait bouillir deux jours de suite, après quoi on dépose l’eau dans des bassins où il y a des bâtons suspendus, autour des-