Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rassemblé à Örebro pour la foire. Pendant les huit jours qu’elle a duré il y a eu sept bals, et le dernier a duré jusqu’à cinq heures du matin : les mêmes personnes y ont toujours été, et je ne crois pas que parmi les dames, il en soit plus d’une, qui ait manqué une seule contre-danse, car en Suède ! vive la danse, c’est le dieu du pays.

Je n’ai malheureusement pas autrement le cœur à la danse, je ne puis guères jouer dans ces assemblées brillantes, que le rôle de spectateur ; mais la nature a bien voulu me douer d’assez de bonne humeur, pour me faire amuser du plaisir des autres, comme pour être heureux de leur bonheur.

En outre des bals il y avait aussi une comédie, sous les combles de la maison où on les donne. Il y avait toujours autant de monde que le grenier, je veux dire la salle, pouvait en contenir. Il m’a semblé qu’on aurait pu faire les frais de plancher l’appartement : en outre qu’il est désagréable de voir les tuiles, le froid aussi est un Peu trop violent pour se plaire à entendre des acteurs qui ne contribuent ne bien peu à vous réchauffer.

Il y a eu aussi deux concerts donnés par un joueur d'harmonica, qui est un instrument peu commun et dont on pourrait tirer un grand parti, pour finir enfin, j’y ai vu une banque de biribi. Il