Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/155

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avait été réveillée en sur saut par la flamme, me dit avoir été presque aussi effrayée, que les puissances belligérantes, à l’approche des républicains.

Le vent avait accumulé la neige, sur le chemin a la hauteur de cinq a six pieds, dans quelques endroits. Comme à mon ordinaire, j’étais étendu dans le traîneau, et couvert de foin ; je dormais presque, lorsque le conducteur maladroit, versa et m’enterra dans un tas de neige. Après avoir fait la moitié de la route, il causa avec un paysan et bientôt tout effrayé, il me proposa de me déposer dans un village voisin, assurant qu’il ne lui serait pas possible d’arriver à Köping à cause de la hauteur de la neige. Je persistai à poursuivre mon chemin et ce ne fut pas sans peine que je pus l’y décider. Il y avait réellement du danger à voyager alors : deux ou trois fois le cheval enfonça de manière à disparaître tout-à-fait : je versai quelquefois aussi ; mais après tout, cela valait encore mieux que de rester dans un village isolé.

La petite ville de Köping et le château de Kongsöre, sont situés à l’extrémité du lac Mälarn, la plus éloignée de Stockholm : de chacun de ces deux endroits, il peut y avoir douze milles jusqu’à la capitale. Je ne prétends pas dire ce qu’est la ville de Köping ; j’y suis arrivé à moitié gelé, et de