Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/157

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qu’à l’ordinaire. A présent qu’il est passé, je ne suis pas fâché d’en avoir éprouvé la rigueur, mais cependant je Suis dégoûté des voyages d’hiver en Suède.

Le lendemain, je n’eus pas d’autre mal-encontre que les tas de neige de la veille accumulés jusqu’à la hauteur de sept à huit pieds, près des barrières sur le chemin. Il fallait les monter et les descendre perpétuellement ; le pauvre cheval entreprenait cette rude besogne avec une complaisance étonnante : plusieurs fois il s’enfonça dans la neige presque tout entier : il fallait alors l’aider, avec des bâtons, et il se tirait d’affaire.

Tant que la neige, ou le vent continuent : on ne fraye pas le chemin, mais quand ils ont cessé les paroisses sont obligées d’envoyer des travailleurs pour l’ouvrir, et c’est généralement le lundi qu’ils y viennent. Les règlemens de police dans l’intérieur de la Suède, pour la Sureté et la confection des chemins, sont réellement admirables, et les gouverneurs (les provinces tiennent la main à leur exécution avec la plus grande exactitude. La manière seule de donner les chevaux de postes aux voyageurs, demande un changement total, sur-tout dans les environs de Stockholm. La forme actuelle doit être extrêmement nuisible à l’agriculture, et aux mœurs des paysans