Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/158

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qui sont obligés de venir avec leurs chevaux, attendre à chaque Gastifwaregôrd que les voyageurs arrivent. Le nombre dans lequel ils s’y trouvent, et l'oisiveté totale dans laquelle ils y sont, ne sont que trop capables de les corrompre : le voyageur, sur-tout quand il est seul et étranger, ne s’aperçoit que trop combien ils le sont.

Quoiqu’il m’ait semblé très-difficile d’établir une autre manière d’avoir des chevaux dans l’intérieur du royaume, vu sa grande étendue et son peu de population ; je crois qu’il ne serait pas impraticable, de mettre en régie tous les environs de Stockholm, jusqu’à la première ville, éloignée seulement de sept a dix milles. La quantité de voyageurs donnerait l’assurance aux entrepreneurs d’être employés, et de voir leurs frais remboursés. Si la dépense de tenir toujours des chevaux à l’écurie était trop onéreuse, au prix qu’est à présent la poste en Suède, il n’est pas de voyageur, qui ne préférât payer un tiers en sus du prix ordinaire, au désagrément d’être insulté et maltraité par les postillons.

Vesterôs est la capitale de la Vestmanland, c’est une ancienne ville, assez considérable quoique peu habitée ; il y a encore ici un château royal plus grand que celui d’Örebro, mais dans le même genre. Je fus reçu avec bonté par le gou-