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gues est telle que, sans craindre de se tromper, on pourrait assurer que tous les mots d’une d’elles se trouvent épars dans les trois autres. Si On excepte les mots dérivés du latin, du grec et du français.

Le Finois n’a aucun rapport avec le Suédois ; ce langage était celui des habitans de la Suède, avant qu’Odin en fit la conquête. Les Finois sont cependant aussi d’origine tartare ; et quoique je n’aye pas trouvé de matériaux satisfaisans à ce sujet, c’est cependant un fait prouvé par la conformité de leur langue avec le Hongrois. Il est bien connu que ceux-ci sont les descendans des Huns, qui des confins de l’Asie se répandirent en Europe, et se fixèrent dans la Pannonie à laquelle ils donnèrent leur nom.

Le rapport de ces deux langues est tel, que Jean Ihre assure que dans les guerres de Gustave-Adolphe en Allemagne, les soldats Finois entendaient sans beaucoup de peine les habitans de la Hongrie. Voici le passage. Milites quosdam fennicœ nationis in Hungariam translatos, intra perexiguum tempus cum regionis ejus incolis colloqua miscere potuisse[1].

  1.  » Les soldats Féniciens (finois) transportés dans la Hongrie, pouvaient dans très-peu de temps, converser avec les habitans de ce pays. »