Le Lapon est évidemment un dialecte du Finois : j’en ai vu une grammaire et un dictionnaire à la bibliothèque de Stockholm. Les mots se déclinent comme dans le latin, et on y fait peu d’usage des articles. Il est assez extraordinaire que le pronom personnel des Lapons, soit le pronom possessif de la langue française ; je n’aurais jamais cru que nous eussions le moindre rapport.
Lapon | mon, | todn, | sodn, | mije, | tije, | sije, |
je | tu | il | nous | vous | ils | |
Finois | minun | sinun | hanan | meida | teida | heidan |
Voici une courte phrase dans les deux langues.
Lapon. Mon etsab so kaiket waimost
Finois. Minun rakastan kaikesta minun sydämestärei.
Je pourrais bien remplir quatre ou cinq pages de rapprochemens ; mais à quoi cela menerait-il ? cependant celui-ci est singulier, Áttie veut dire père en Lapon et mère en Finois. Ces deux langues (Tailleurs ne sont point fixées : sur les confins du pays, elles se mêlent. Plus les peuples sont éloignés, plus elles diffèrent. Toutes les langues d’ailleurs ont des points de contact entre elles ; à qui voudrait se donner la peine, je parierais qu’entre le Bas-Breton et le Chinois, on trouverait bien du rapport.
Pour terminer cet article, ie vais transcrire un passage de la Voluspa : poëme religieux qui