Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/252

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La voûte dans laquelle on arrive, est de toute beauté ; elle est très-large et très-élevée. J'y ai rencontré des chevaux attelés à des chariots et allant au trot et même au galop, sans être obligé de me déranger pour les laisser passer.

Les pompes vont en directe ligne jusqu’à l’étage le plus profond ; il est encore trois cents pieds plus bas, mais on ne peut y arriver que par des échelles ; ce qui n’est pas, à beaucoup près, une manière si commode et, comme les Anglais disent, si gentlman-like que dans le baquet. J'étais si fort accoutumé a cette sorte de voiture qu’en remontant je regrettais fort, qu’on ne put en avoir une pareille pour aller à la lune.

On montre chez le directeur le seau dans lequel descendit Charles XI et même celui du prince Frédéric, oncle du roi. Je crains fort qu’on n’y montre pas le mien. On vous fait aussi voir une paire de gants de la reine Ulrique dans une boîte d’argent. Il est vraiment digne de remarque que dans les temps même où les rois de Suède sont les plus tracassés par leurs sujets, s’ils paraissent dans les provinces, il faille absolument qu’ils laissent des espèces de reliques derrière eux.

Les travaux, à la surface de la mine, sont aussi très-intéressans ; une cloche mue par l’eau, avertit quand quelques mouvemens sont dérangés. —