Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/276

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assuré qu’on les avait toujours prêchés en suédois, comme on le fait à présent.

En fait de choses de ce genre, les savans ne se font guères de scrupule d’affirmer une chose douteuse et elle se répète comme une vérité incontestable. Si quelque voyageur finois allait se donner la peine de confronter en Hongrie, sa langue maternelle avec celle des habitans de ce pays, j’aurais grand-peur que les assertions du même Jean Ihre, que j’ai rapportées page 156, ne se trouvassent un peu hasardées.

Les érudits dans la Grande-Bretagne croient que le Dalécarlien est un dialecte du langage celtique, ainsi que le bas-breton, le gallois et l’irlandais. J'ai vu cette assertion répétée dans je ne sais combien de livres ; le langage de cette province n’a cependant aucun rapport au celtique. Il diffère du suédois, sans doute, ainsi que le patois du Jämeteland, de l’Hériedale et des autres provinces du Nord : il en diffère cependant davantage, par l’isolement de la Dalécarlie. L’idiôme gothique qui est la source commune de toutes les langues du Nord, y semble mieux conservé. Les habitans ne fréquentant point les étrangers, n’ont jamais pu adopter des mots de leur langue ; tandis que les Suédois adaptent tous les jours à leur idiôme, une foule de mots de toute espèce et sur-