vrai, qu’il est fort difficile d’apprendre le suédois, même quand on connaît l’écossais.
Les environs de Gothenbourg semblent bien arides ; ce ne sont que des rochers de granit nuds et ronds au sommet : les arbres dont ils étaient couverts ont été coupés, il y a déjà longtemps ; cela donne au pays un air de stérilité qu’il n’a vraiment pas, car dans les intervalles entre les pierres, il pousse d’assez bonne herbe : de temps à autre aussi, on trouve des enclos parfaitement cultivés. Les paysans paraissent être aisés, leurs cabanes sont propres dans l’intérieur, et ils sont assez bien vêtus : il en est de même par toute la Suède : les environs de Gothenbourg ne sont pas à beaucoup près, le pays où ils soient le mieux.
Les rues sont ici, comme à Stockholm, pavées de mauvais cailloux de toute figure, sans doute arrangés de la sorte par les cordonniers[1], pour augmenter leur besogne.
La chanson des Brand-vagt[2] (gardes-feu) de Suède est bien autre chose que celle des Watchmen de Londres ; ils s’arrêtent à chaque