Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/122

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homme perdit la vie, pour soutenir une cause, qu’il regardait comme personelle.

Sa majésté se détermina à laisser les choses prendre leur cours et à ne chercher à faire rentrer les factieux dans le devoir, que par son extrême bonté, et en leur accordant toutes leurs demandes.

Les princes furent sur le champ informés, de cette nouvelle détermination : Mais le 15 au matin, le Maréchal fut fort surpris d’apprendre, que le roy avait entierement changé de résolution, et qu’aulieu de se rendre à l’armée, il était déterminé à aller à l’assemblée nationale, où il se rendit effectivement sans gardes, accompagné des princes ses freres, et prononça le discours suivant.

" Messieurs, ― je vous ai appellé pour vous consulter sur des matiers de la plus grande conséquence à l’état ; aucunes ne peuvent être si importantes que les désordrea éffrayans qui régnent dans la capitale : aucuns, ne m’aifféctent si profondément.

" Le chef de la nation, vient avec confiance, au milieu de ses représentans, pour leur montrer son afféction et les inviter à adopter dcs moyens, pour la réstauration de l’ordre et de la tranquillité.

" Je fais qu’ont fait courir avec industrie, des insinuations injustes, je fais qu’on a osé publier, que vos personnes n’étaient point en sureté .... est il donc nécéssaire pour moi, de désavouer ces bruits criminels ; j’espere qu’ils font suffisament contredits par mon caractere, qui vous est si bien connu.