Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/153

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dispositions, et les habitans étaient alors contre le nouveau gouvernement, ils n’étaient pas portés à accéder de bon gré à une pareille démarche ; cependant les chefs qui les dirigeaient, ne se trouvant pas en mesure pour résister ouvertement, les firent capituler avec les commissaires : ils offrirent, au lieu d’envoyer leurs jeunes gens à une guerre lointaine, de se cottiser et de payer leur services en argent. La proposition fut acceptée, et l’argent fut rammassé et mis entre les mains des commissaires.

Un mois s’était à peine écoullé, lorsque de nouveaux agens de la convention, vinrent pont obliger tous les jeunes gens à marcher ; une telle mauvaise foi, éxcita l’indignation la plus violente c’eit alors que Mr. de la Rouerie, qui était l’auteur des plans projettés de révolte, contre la tyrannie républicaine, esposa par sa mort, tous ceux qui y avaient pris part ; ceux de la Vendée, profiterenthabilement de la circonstance et se trouvant obligés à éclater sur la champ, ils enflammèrent encore d’avantage l’esprit du peuple. On se saisint de commissaires, on leur reprocha leur perfidie, et on les pendit. Après une démarche aussi vigoureuse, il n’y avait point de retraite aisée, tout le pays se souleva  : Des chefs se montrerent et conduisirent à la victoire, une multitude sans autre armes, que des bâtons, ou des fourches.

Ils s’empareront promptement, des petites villes nombreuses de l’intérieur du pays, ils y trouverent des armes, et y firent des recrues. Au bruit de leurs exploits, tous ceux dont la vie étaient menacée par la guillotine, et dont