Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/156

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furent obligés, d’user de représailles et de faire une guerre éxterminatoire.

Il est encore à présent fort douteux, qui des républicains où des royalistes, l’eut emporté dans cette lutte terrible, si les puissances coalisées, n’eussent elle mêmes envoyés des renforts aux énnemia de la royauté.

Tous les succès des Autrichiens et des Prussiens, étaient autant de milliers d’ennemis de plus, pour la Vendée ; avaient ils un grand nombre de prisonniers, la condition de l’échange, où de leur ransom, était qu’ils ne serviraient pas contre eux ; prenaient ils une ville, un des premiers articles de la capitulation, était que la garnison ne pourrait pas servir contre les puissances en guerre avec la France, quoiqu’il fut évident qu'élle était destinée à la déstruction des royalistes ; c’est ainsi qu’on renforça leurs adversaires de seize mille hommes aguérris, que l’on eut pu faire prisonniers à Mayence ; on leur envoya aussi, les garnisons de plusieures autres places fortes, mais c’est surtout la garnison de Mayence, qui leur a fait plus de mal : elle y a, il est vrai, trouvé son tombeau, mais elle a peutêtre été la cause de leur ruine.

Les royalistes étaient leurrés depuis du tems, de secours considérables de l’Angleterre ; dans le tems qu’ils étaient le plus harrassés par ces garnisons, et après avoir perdu la bataille de Cholet, ils apprirent que les Anglais avaient envoyé sur les côtes de St. Malo, un armement et une flotte considérable, sous le commandement de Lord Moira.

Si on eut vraiment eu le désir de les secourir, il eut été