Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/157

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plus naturel de faire croiser cette flotte sur leur côtes, au lieu de l’envoyer à plus de cent lieues de leur pays. C’était à peu près la même chose, que si les Français voulant aider la habitans du pays de Galle, envoyait des secours à Yarmouth, et les engageait, à quitter leur montagnes, à traverser tout le pays en marchant sur le ventre à leurs ennemis, et à venir les joindre.

La perte de la bataille de Cholet, et de plusieurs de leurs chefs principaux, avaient semés le désordre et l’éffroy, parmi les troupes auxiliaries et grand nombre des habitans de la Vendée ; ils résolurent, malgré les avis de gens plus éxpérimentés, de hazarder la dangereuse tentative, d’aller joindre la flotte Anglaise. Deux jours après cette bataille, qui eut lieu, le 15 Octobre 1793, les royalistes, commençerent à passer la Loire, ils furent suivis d’une foule innombrable de femmes, de vieillards et d’enfans, qui n’osaient rester dans le pays après leur départ.

Le grand nombre des paysans cependant, les vrais Vendéens n’abandonnerent pas leur foyers ; Charette ni Stofflet ne passerent point la Loire ; le premier même scut profiter habilement, de l’abscence des troupes républicaines, qui suivirent les royalistes, pour s’emparer des isles de Bouin et de Noirmoutier… c’était là, l’endroit où l’on eut pu secourir efficacement les Vendéens.

Les royalistes angmenterent beaucoup leur nombre sur la rive droite de la Loire, et marcherent de victoire en victoire, jusqu’à Granville, où ils ecbouerent enfin, à la vue de la flotte Anglaise, et furent obligés de se retirer.