Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/158

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Dans cette retraite, ils eurent souvent l’avantage sur les republicains et à Rennes entre-autres, ils détruisirent presqu’entiérement cette fameuse garnison de Mayence. Ce ne fut qu’au Mans qu’ils éprouverent leur grand revêrs ; les royalistes chargerent les républicains jusqu’à deux fois, avec perte à peu près égale des deux cotés ; mais le découragement s’était mis parmi eux et leurs officiers ne purent jamais les engager à venir une troisieme fois à la charge : une déroute complete s’en suivit, et un massacre épouvantable commença. L’armée cependant se rassembla encore et essuya une autre défaite à Savenay, avec un massacre aussi terrible : après quoi elle se débanda tout à fait et les individus qui la composaient, se joignirent aux Chouans dans la Bretagne, où repassèrent individuellement dans la Vendée, et grossirent les armées de Stoflet, de Charette, et de la Roche Jaquelin. Ce dernier général, fut tué quelques temps après, il était tellement aimé de sa troupes, qu’elles ont porté son corps pendant plus d’un an, à la tête de leur armée, dans un cercueil de plomb, couvert du drapeau royal.

Charette et Stoflet, soutinrent longtems les éfforts des republicains, et firent dabord une paix tres avantageuse avec eux ; ils restaient par elle, seules maitres de la police de leur territoire, et à la tête d’une force armée considerable ; il semble que par le traité de paix, on avait promis à Charette de déposer le jeune roy, entre ses mains et même dt reconnaitre bientôt la monarchie. Mais les gens à qui il avait affaire, scurent bien trouver le moyen d’évader cet