Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et pour l'état sanglant et déchiré, d’entendre la personne qui aurait été la cause de tous ces maux, leur dire après six ans de malheur.


Le pain amèr de l’éxil


Nobles, pretres et peuples de l’Angleterre, je suis il et vrai la cause de vos maux, mais consolez vous (je n’en souffre point,) mon intention était fort bonne ; quoique vous fussiez heureux avec votre ancien gouvernement, et votre ancienne religion, il était notoire qu’ils ne vallaient rien et mon intention charitable, était d’établis sur vous, le gouvernement admirable et la religion de vos voisins, les Français, les Hollandais où les Danois ; .... le peuple malheureux, me se trouverait il pas bien consolé, par ces douces paroles.

C’est là, le véritable état de la question, car quoique j'admire infiniment la constitution de la Grande Bretagne, je suis loin de la souhaiter à aucun autre pays ; tous les gouvernemens du monde, doivent étre établis d’après les préjugés, les manieres aussi bien que la situation locale des peuples.

J’ai souvent pensé que si la France, par quelque bizarrerie, prenait la religion Anglicane, l’Angleterre deviendrait peutêtre Catholique et que si les Français s’avisaient d’avoir un parlement tel que le sien, elle changerait certainement quelque chose dans son gouvernement pour ne pas trop lui ressembler. L’éxistence des nations, dépend de ces differences politiques et religieuses, aussi bien que des préjugés qui viennent à leur suite. Lors qu’une nation a le même langage, la même religion, le même gouvernement, et les mêmes manierez qu’une autre, ne doit il pas être indifférent