Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/21

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républicains, puisque la noblesse et le clergé ne devaient point y avoir de place distinguée, et que chacun ne devait y paraître, ou avoir le droit d’y envoyer un représentant, que par sa fortune, sans distinction de rang.

On divisa ensuite l’assemblée en sept bureaux, chacun d’eur présidé par un prince du sang, et le premier par Monsieur : ils agréèrent la plupart des changemens que le gouvernement voulait faire, mais dirent presque généralement qu’ils ne se croyaient pas fondés à autoriser l’établissement de l’impôt territorial ; ils se plaignirent aussi avec juste raison de la maniere dont on voulait évidemment réduire la noblesse au niveau du tiers, en ne lui assignant pas de place marquée dans les assemblées provinciales.

Les notables n’avaient pas été assemblés pour controller les opérations, et les plans du gouvernement, mais pour donner leur avis sur la maniere dont ils devaient être faits, où pour parler plus franchement pour les approuver. Comme ils persisterent dans ce qu’ils avaient déja annoncé au sujet de l’impôt territorial, leu roy leur fit dire qu’il était résolu à l’établir, qu’ainsi leur discussions devaient seulement rouler sur la maniere la plus convenable de le faire ; les bureaux declarerent alors, qu’il paraissait qu’on n’avait assemblé les notables qu’afin de s’en servir comme d’une batterie, pour tirer sur le parlement et l’obliger a enrégistrer les loix, que le ministere avait adoptée.

A cette epoque la Fayette et Mirabeau, commencerent à faire parler d’eux ; le premier enthousiaste de la forme républicaine de gouvernement, pourvu qu’il en fut le Washington,