Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/218

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de la garnifon, qui envoyait des détachemens fusiller les postes avancés.

Près de Thionville, (à trois où quatre milles), il y a une montagne, qui domine toute la plaine ; c’était le poste des curieux : Je fus m’y placer une où deux fois, la garnison nous appellait les gens de la montagne. De là on voyait en sureté les bombes que pour nous divertir, la ville jettait dans la plaine, on nous en lançat aussi quelques unes, mais elles vinrent mourir au pied de la montagne. J’avoue, que dans un coin reculé, du bois qui en couvre le sommet, Je ne pus m’empêcher de soupirer bien amèrement, en songeant que deux ans ne s’étaient pas écoulés, depuis que j’avais eté en garnison dans cette même ville, contre la quelle j’étais armé à présent : tous les environs m’en étaient familiers, la place même où j’étais, avait été le théatre de diversions très agréables. Les connaissances, les amis, avec lesquels je les avais prises, étaient enfermés dans la ville avec leur famille. ... et j’étais armé contre eux.

Pendant que nous étions ainsi, assez inutillement occupés près de Thionville, le prince de Hohenloe qui commandait les troupes Autrichiennes, reçut avis m’a-t-on dit, de la faiblesse de la garnison de Mets, dans laquelle il n’y avait pas même la moitié des troupes, qui y sont ordinairement en temps de paix. On lui fit aussi, assure-t-on la proposition de lui ouvrit les portes, aussitôt qu’il paraitrait. .... il consultat à ce sujet quelques officiers Français qui y avaient été en garnison dernierement ; Mets n’est qu’à sept lieues