Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/232

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nos bons amis, accompagnés de quelques bestiaux à la marque des princes ! elle réclamat ses effets ! les Prussiens les refusèrent : les autres insistèrent, et vraisemblablement messieurs de la Prusse allaient voir beau jeu : les sabres étaient tirés, lors qu’un général Prussien passa par la ; il s’informa du sujet de la querelle, et ne pouvant se refuser à l’évidence, (d’autant que les émigrés étaient les plus forts) il leur fit rendre leurs effets : ce n’était pas trop la peine, car la moitié des portemanteaux avaient été vidés d’avance *.


Un gentilhomme Breton étant obligé de s’arrêter un moment, avait mis à côté de lui un beau fusil à deux coups ; un soldat Prussien, le prit et s’en fut avec: l'autre, courut après ; un officier subalterne à cheval le voyant ainsi embarrassé, lui demanda, quel était le sujet de ses cris ; il appelle son soldat, qui se rendit à sa voix " coment coquin," lui dit-il, " vous avez volé cette arme à monsieur, qui est un des notres c’est abominable : allons drille, donnes moi ce fusil tout de suite," et il lui administra sur le champ quelques coups de baton, puis se tournant du côté du Français, " j’éspere monsieur, lui dit-il, que vous etes satisfait ..." oh, certainement," répondit il, je vous suis infiniment obligé," c'est pon répondit le Prussien, qui piqua des deux et s'en fut au grand galop, avec le fusil.


La maison de Madame De Dampierre, (la femme de ce gentilhomme, qu’un zéle trop ardent fit tuer près la voiture du roy, quand on le ramenait de Varennes † ) fùt entierement pillée, quoique le roy de Prusse y fut logé ;


Pendant qu’on ramenait le roy de Varennes à Paris, comme je l'ai dit, entouré d’une foule de toute espéce. Le Marquis de Dampierre sùr la terre de qui, le convoi funèbre passait, poussé par l’ardeur de son zèle s’élança à cheval et tout seul au milieu de la foule en lui reprochant les outrages dont elle accablait sa majésté. Il arriva ainsi jusqu’auprès de la voiture du roy, et lui addressa la parole. Il fut sùr le champ culbuté de cheval et massacré sous les yeux du roy.



le roy lui même fut plusieurs fois m’a-t-on dit, obligé de se