Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/24

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forçait a créer, &c. Dit aux notables, que la gloire de la France leur était confié, et qu’il leur appartenait de deployer les avantages qu’il possédait, en gouvernant une nation, dont les resources étaient aussi inépuisables, que son amour pour son roy.

Cependant les ministres qui avaient succédés à Mr. de Calonne, reçurent bientôt leur démission, et furent eux mêmes remplacés par l’Archevêque de Toulouse, qui parut pour la premiere fois à l’assemblée en qualité de ministre, le 8 de Mai, et en réponse à la demande des nouveaux impôts, ne reçut que des recommandations d’une économie plus sévere et mieux entendue, les notables au surplus assurerent, qu’il n’était pas dans leur pouvoir de les accorder, mais que si sa majesté croyait devoir les établir, ils pensaient que la noblesse et le clergé ne devaient pas en être éxempts, ils engageaient aussi le roy à se rappeller des promesses qu’il avait faites, de conserver aux premiers ordres de l’état leurs priviléges honorifiques.

Quand la cour vit, qu’elle ne pouvait absolument tirer des notables, aucune authorisation qui put sembler legalle, de suivre les opérations : on pensa à les dissoudre. Le 25 May, après avoir donné de grands éloges à la vigilance avec laquelle l’assemblée, s’était instruite des affaires de l’état, le roy la remercia de ses travaux, qu’il dit être tres importants, en ce qu’il reconnaissaient le déficit et la nécessité d’établir de nouveaux impôts, suivant que les circomstances le demanderaient, puis l’archevêque de Toulouse, après avoir félicité les membres de l’assemblée sur leur désintéréssement