Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/25

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à reconoitre que la différente répartition des taxes était un reste de féodalité, et ne devait point éxister, " les assura que l’intention du roy, était de conserver les priviléges et les distinctions des ordres de l’état, sans viser à une égalité incompatible avec la monarchie : que les trois ordres devaient avoir leurs représentans, dans les assemblées provinciales, et que comme la noblesse et le clergé avaient généreusement consentis, à unir leurs intérèts avec ceux du tiers, il devait parconséquent avoir autant de représentans pour lui seul, que les deux premiers ordres. Que le roy était résolu à former les assemblées provinciales sans aucune division de chambres, que les voix seraient prises individuellement et non par ordres séparés. * Cette époque devait répandre une nouvelle splendeur sur la monarchie Française, par la déstruction prochaine d’établissemens injurieux et à charge du public. "


C’est ici la première fois que l’on ait parlé de cette funeste représentation égalle des ordres de l’état, et des voix prises individuellement, et non par ordre comme autrefois ; il n’est pas nécessaire de remarquer que c’était détruire entierement, la prépondérance des deux premiers ordres ; c’est principalement à cette cause que la révolution doit son origine ; la cour ne pensait vraisemblablement alors, qu’à vaincre la résistance opiniatre de la noblesse et du clergé, en lui opposant le tiers, qu’il n’eut pas été difficile de gagner par des concéssions, contraires à l’intérèt des deux premiers ordres ..... Elle était loin de prévoir que le contre coup de la machine, qui ne devait qu’abaisser la noblesse, devait aussi opérer la ruine totalle.


La harangue insidieuse de l’archevêque de Toulouse, fut suivi d’une de Monsieur, comme président de la noblesse et de chacun des présidents des différents bureaux, et présidens des parlements et chambres des comptes, remplies de