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Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/93

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où la noblesse et le clergé ne se fussent soumis à cette forme, ils ne devaient pas être regardés comme légalement assemblés, mais comme des individus isolés, incapables d’agir au nom de leur constituans, pendant qu’eux seuls, formeraient les états généraux.

On peut regarder cette déclaration, comme le vrai commencement de la révolution ; par elle les factieux, s’assuraient le pouvoir entier des trois ordres, ils empêchaient le clergé et la noblesse de regagner la popularité qu’ils avaient perdus, par l’abandon résolu de leur priviléges pécuniaires ; ils les obligeaient, même avant de faire aucun acte quelconque, de se soumettre au joug qui leur était préparé, en abandonnant des droits et des priviléges, dont ils avaient joui longtemps avant, qu’on eut pensé à admettre le tiers dans les états généraux.

La chambre du tiers état, fut dés le commencement remplie de gens de toutes éspéces, qui se mêlant avec les députés faisaient un bruit, et occasionaient un désordre qu’on n’aurait pas soufferts à la comédie ; l’ambition des factieux, était de plaire à cette multitude ignorante qui les entourait, et qu’ils flattaient d’une maniere indécente ; c’était en quelques façon ce ramassis, qui dictait les décrèts, que les députés proposaient, où plutôt, les modernes Licurgue, lui faisait connaitre les sujets dont elle devait se plaindre, afin d’avoir un prétexte pour faire les loix en conséquence.

La plus grande partie des membres du bas clergé, étant entièrement disposé à joindre le parti populaire, convint de nommer des commissaires, pour s’aboucher avec ceux de la