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noblesse et du tiers, au sujet de la vérification des pouvoirs. Mais les gentils-hommes, rejéttant tout ce qui pouvait avoir l’air de céder ce point principal, procéderent à leur vérification particuliere, et se déclarerent légallement constitué ; quoique cette démarche fut entierement conforme à l’ancien usage, elle fut reçu avec la plus grande indignation par les communes qui firent quelques motions violentes contre la noblesse.

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PLAN DE REUNION, TROP TARD, SÉANCE ROYALLE,
MECONTENTEMENT, VERTIGE, FAIBLESSE, FAIBLESSE, FAIBLESSE.



Les ministres commencerent enfin, à voir la faute qu’ils avaient commises, et crurent l’interposition du roy, nécessaire, pour tacher de réparer les maux, que son autorité aurait pu prévenir dans le tems, sans beaucoup de difficulté ; elle pouvait peutêtre même à cette époque, les empêcher de prendre des racines plus profondes, si on en eut fait un usage convenable.

Considérant les divisions funestes, qui s’étaient élevées dés le commencement des états généraux, le roy n’aurait il pas pu ordonner aux membres des trois ordres, de se retirer dans leur chambres respéctives, et de procéder à la vérification de leur pouvoirs : en cas de refus, n’eut il pas été fort sage, de dissoudre sur le champ les états. Mais au lieu de cette marche simple et uniforme, on tergiversa encore, comme à l’ordinaire.