Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/95

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Le clergé et la noblesse, reçurent des lettres de sa majesté, dans lesquelles elle éxprimait son chagrin, de ce que les difficultés qui s’étaient élevées pour la vérification des pouvoirs, retardaient les mesures qu’on aurait du prendre pour le bonheur du peuple ; il les engageait à nommer des commissaires, pour accommoder au plutôt ce différent. Mais cette contestation, avait excité une telle animosité entre les deux partis, qu’on ne pouvait gueres éspérer rien de bien modéré dans cette négotiation.

Les gentils-hommes consentirent à la demande du roy, quant aux conférences, mais passerent un arrêt solémnel que la délibération par ordre et le veto de chaque chambre était éssentiel à la constitution de la monarchie, et qu’ils tiendraient constament à ce principe. Le tiers au contraire, declara en nommant ses commissaires, qu’il adhérerait toujours à son opinion : que les voix devaient être prises individuellement, dans une seule chambre et non par ordre. Pendant la conférence, Necker effrayé de ce qui pourrait arriver, de ces querelles entre les trois ordres, voulut enfin les reconcilier, et soumit un plan conciliatore aux commissaires, dont voici les principaux articles.

" Les trois ordres, devaient vérifier leur pouvoir séparément, et se les comuniquer réciproquement aprés.

" Dans le cas de contéstations, on devait nommer des commissaires, pour discuter l’affaire, et en rendre compte aux ordres réspectifs.

" Dans celui, où les trois ordres ne pouraient s'accomoder