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Page:Latouche - Vallée aux loups, 1833.pdf/239

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D’ANDRÉ CHÉNIER.

WANDRÉ CEÁNIER. Une vaste coquille aus brillantes couleurs : Nous l’emplirons de terre, il y viendra des fleurs, Je veux, pour le montrer une flotte nombreuse, Lancer sur notre étang des écorces d’yeuse. Le chien de la maison est si doux ! chaque soir Mollement sur son dos je veux te faire asseoir ; Et, marchant devant toi jusques à notre asile, Je guiderai les pas de ce coursier docile. 317

Il s’en va bien baisé, bien caressé… Les jeunes beautés le suivent de loin. Arrivés aux rosiers elles regardent par dessus le berceau, sous lequel elles les voient occupés à former avec des buissons de myrte un temple de verdure autour d’un petit autel, pour leur statue de Vénus. Elles rient. Ils lèvent la tête, les voient et leur disent de s’en aller. On les embrasse….. et, en s’en allant, la jeune Myrtho dit : — Heureux åge !… Mes compagnes, venez voir aussi chez moi les monumens de notre enfance… J’ai entouré d’une haie, pour le conserver, le jardin

que j’avais alors… Une chèvre l’aurait brouté tout entier en une heure… C’est là que je vivais avec Clinias ; il m’appelait déjà sa femme, et je l’appelais mon époux… Nous n’étions pas plus hauts que telle plante… Nous nous serions perdus dans une forêt de thym… Vous y verrez