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« Bien cher confrère,

« M. Chastan est arrivé avant-hier à midi. Deo gratias. Votre catéchiste Jean est venu hier m’apprendre que tout est perdu et qu’il ne manque plus que nous pour terminer la fête. Les satellites se répandent dans les campagnes pour nous arrêter. Il faut qu’au moins l’un de nous se livre et paye de sa personne ; les deux autres sortiront du royaume. Ainsi, venez de suite ; car plus nous différons, plus il y a de danger. Venez vite, venez vite, je fais partir une barque pour aller vous rencontrer. »


Obéissant à l’ordre de son évêque, M. Maubant accourut aussitôt. Il semble que Mgr Imbert avait l’intention de renvoyer ses deux prêtres en Chine et de se livrer lui-même pour apaiser la tempête. Le lendemain de cette réunion, tous trois se séparèrent, prêts à tout événement. Ils ne devaient plus se revoir que dans les prisons de la capitale et dans les mêmes supplices.