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zèle, son intrépidité dans le danger et tant d’autres précieuses qualités, tout promettait à la Corée, pour de longues années, un fervent apôtre. Sa vie fut celle d’un vaillant soldat du Christ, son martyre glorieux fut le digne couronnement d’une telle vie.

Mgr Ferréol pleura amèrement son cher André, prémices empourprées du sacerdoce en Corée, alors qu’il fondait sur lui de si légitimes espérances. Dans les circonstances actuelles, cette perte semblait irréparable. Il était aisé de prévoir de quelle utilité eût été pour la prédication de l’Évangile cet ardent jeune homme élevé dans les travaux et les souffrances de l’exil et de l’apostolat. Du P. André, au jour de son triomphe, l’on peut dire avec la même admiration et les mêmes regrets que fait naître la mort des jeunes saints : « Consummatus in brevi, explevit tempora multa. Enlevé de ce monde à la fleur de son âge, il a fourni cependant une longue carrière. »