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et si bien, que la gigantesque tête de la statue, prise d’un éternuement formidable, s’agita dans des convulsions terribles et secoua si fortement le poirier que toutes les poires tombèrent à mes pieds. La bonté en égalait la beauté ; je me rassasiai de ces fruits succulents, puis j’allai à la découverte du pays. J’appris bientôt que le lieu où je me trouvais était le district d’Eun-tsin (province de Tsiong-Tsieng, à quatre cents lys de la capitale), et sans tarder je repris le chemin de Séoul, où me voici enfin revenu. Cependant je dois avouer que, quoique étourdi par la rapide succession de tant d’événements extraordinaires, je n’oubliai pas un instant Votre Excellence, et, en preuve, voici une de ces poires que j’ai soigneusement conservée pour vous en faire connaître la suavité, plutôt que pour appuyer la vérité de mon étrange histoire. »


Coréens.

« En même temps le moun-kaik plaça dans les mains du ministre une énorme poire. Le ministre voulut la goûter sur-le-