Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/99

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Les fruits de la vigueur, ou la fleur du talent ;
Les baisers de Médor, ou les coups de Roland.

Six abbés, trois dragons, un moine ;
Et des fouteurs par bataillons,
Venaient m’offrir pour patrimoine
Le revenu de leurs couillons.

J’aurais pu, de nouveaux Hercules ;
Ressusciter les travaux éclatans,
Ou choisir à mon gré les légers opuscules
Des petits Adonis, ces idoles du tems,
Courus de nos Vénus, si fêtés, si fêtans,
Dont les vits sont sans force, et les doigts pleins d’adresse,
Qui peuvent tout, quoiqu’impuissans,
Et savent enivrer une heureuse maîtresse
De plaisirs toujours renaissans.

Cette image obscène,
Porte dans mes sens
Des feux dévorans ;
Je crois être en scène.