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chapitre ii



Poésie et névrose



Comme je viens de le dire, de la surexcitation de nos nerfs épuisés est née une sorte de poésie névrosée et aussi toute une pléiade de poètes qu’aujourd’hui on prendrait pour des génies ou pour des dieux et demain pour des fous, tant leurs conceptions sont étranges et inégales.

Du reste, l’un d’eux, M. Martial Besson, s’est chargé de nous expliquer en un sonnet la poétique nouvelle :

À cette fin de siècle en proie à la névrose,
Il faut des pleurs de sang, d’amers éclats de voix,