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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/15

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AVANT-PROPOS

non pas de restaurer, mais de nettoyer simplement le château et de consolider les parties les plus en ruines. Les travaux furent rapidement menés, grâce au zèle et à l’intelligente activité de son collaborateur Monsieur S. Buzy, architecte, qui consacra trois mois entiers à effectuer ces réparations, en même temps qu’avec le plus grand soin il relevait pour la première fois le plan du château.

Revu et terminé par M. P. Gout, ce plan, dont l’original est actuellement déposé dans les cartons de la Commission des Monuments Historiques à Paris, me fut très obligeamment prêté par ses auteurs, afin que je pusse en obtenir une réduction photographique. J’en profitai pour refaire en entier mon premier travail, et, à l’appui d’une description archéologique complète du château, pour l’annexer à la fin de ma deuxième édition (1884). On a pu se rendre facilement compte, depuis, combien y sont fidèlement reproduits les moindres détails, qui, au point de vue architectonique, peuvent présenter quelque intérêt.

Ne pouvant faire mieux, hommage que je me plais à rendre une fois de plus à Messieurs Gout et Buzy, c’est ce plan que j’insère aujourd’hui à la fin de ma troisième édition.

Cette édition s’imposait. La deuxième est épuisée depuis plus d’un an ; et le château de Bonaguil ne cesse d’être le rendez-vous des excursionnistes, comme aussi un lieu de pèlerinage, toujours suivi, pour les archéologues et les artistes. Les générations nouvelles auront-elles enfin plus de goût, plus de respect que les précédentes pour nos vieux monuments, contemporains de nos gloires nationales ? J’en ai le ferme espoir, les efforts, tentés depuis plus de cinquante ans par tant de maîtres illustres, ne pouvant, ne devant pas rester plus longtemps infructueux.

Quand Monsieur L. Limayrac me prêta si obligeamment ses premières notes, il se demandait s’il aurait jamais le temps de terminer le volumineux ouvrage qu’il avait entrepris. Député du Lot à l’Assemblée Nationale de 1871, il ne put que bien après, alors que les déboires de la politique l’eurent rendu à la vie privée, continuer ses recherches sur la baronnie de Caslelnau. Il a eu, avant de mourir, la consolation de les mener à bonne fin. Sa remar-