Aller au contenu

Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
63
DE BONAGUIL

sergents. C’est lui qui, pour se venger de ce que le roi de Majorque, Jacques II, avait fait assassiner son fils Bernard de Roquefeuil à Perpignan, en 1343, s’allia avec Pierre IV, roi d’Aragon, et marcha contre son ennemi. Mais le Pape et Philippe de Valois s’interposèrent, et il fut décidé, après maintes contestations, que le roi de Majorque « céderait à son très cher cousin la baronnie de Pouget, de Vendémian, Saint-Bauzély, Saint-Amans et Pouzols, dépendant de la vicomté d’Aumelas, avec dix hommages nobles, dont les principaux étaient Clermont, Popian, Montarnaud et Tressan. » Ce qui fut exécuté, le 23 avril 1350[1].

Son fils aîné, Arnaud III, lui succéda en 1361. Il fut le dernier descendant mâle de la branche des Roquefeuil d’Anduze. Marié, ainsi que nous l’avons dit, avec Hélène de Castelnau, il testa le 29 avril 1388 et ne laissa que des filles.

Ce fut sa fille aînée Catherine qui, après la mort de son père, arrivée vers la fin de l’année 1396, réunit sur sa tête les immenses domaines des Castelnau et des Roquefeuil et qui les apporta en dot à Jean, seigneur de Blanquefort, en Agenais. Avec Jean de Blanquefort commence la véritable souche des seigneurs de Bonaguil.

LES SEIGNEURS DE BLANQUEFORT

La maison de Blanquefort, Blancafort ou Blanchefort était fort ancienne. Elle existait dès le xie siècle et provenait de la maison de Blanquefort en Médoc, qui étendait sa juridiction sur plusieurs paroisses considérables et qui eut pour seigneur les Du Gout ou de Goth, puis les Durfort de Duras[2]. Les descendants de cette famille imposèrent plus tard leur nom à d’autres terres de Blanquefort, notamment celle

  1. Archives de la famille de Roquefeuil du Bousquet. Voir aussi aux Mss. de la Bibliothèque natioDale, Cahiers bleus de Roquefeuil, les nombreux actes originaux et pièces de procédure relatives à cette affaire.
  2. Léo Drouyn : La Guienne militaire, t. ii. Voir aussi collection Doat, vol. 247. fol. 58 et 102 et vol. 180, fol. 5.