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Page:Lauzun - Le Château de Bonaguil en Agenais, 1897.djvu/95

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DE BONAGUIL

1499 et du 19 décembre 1503 à Louis XII, enfin ceux de 1515 et du 28 septembre 1532 à François Ier, sont datés, les deux premiers du château de Flaugnac, puis, les autres, du château de Bonaguil[1].

Jamais la maison de Roquefeuil de Castelnau n’avait atteint une aussi grande puissance que sous Bringon. Dans un acte de dénombrement de 1514, on relève, comme lui appartenant six baronnies dans la sénéchaussée de Beaucaire, quatre dans celle de Rouergue, quatre dans celle d’Aumelas, sept dans celle du Quercy, trois dans le Périgord, quatre en Gévaudan, quatre dans la sénéchaussée de Carcasonne, deux dans le Bazadais, et enfin toujours dans l’Agenais, les baronnies de Blanquefort, de Bonaguil et de Saint-Chaliès. C’est à la suite de cet acte, sans doute pour atténuer l’effet qu’il pouvait produire aux yeux du Roi, que Bringon ajoute :

« La pauvre qualité de ma personne est telle que chacun sait et peut justifier que la plupart du temps je suis malade, et spécialement depuis deux ans, en ça que je n’ay eu guère de santé à cause de la froidure et humidité de mon estomac et cerveau, et avec indisposition de ma personne et petite complexion d’icelle[2]. »

En 1523, Bringon essaya encore de contester à la noblesse de Castelnau le droit de faire partie du consulat de cette ville, prétextant que ses obligations militaires la tenaient la plupart du temps éloignée des affaires et espérant ainsi, en la détachant de la bourgeoisie et du peuple, se la rendre plus favorable. Mais il échoua cette fois encore dans son entreprise, les trois classes ayant protesté devant le Parlement etfait valoir le texte précis des coutumes qui leur donnait raison. Bringon ne put vaincre cette triple alliance, et, par arrêt du 18 juillet 1523, il fut débouté de toutes ses prétentions.

    coté 6 R, et dans la production de mademoiselle de Montpeyroux contre la communauté de Vendémian. MM. »

  1. Archives de la baronnie de Castelnau.
  2. Idem. Expédition de l’acte de dénombrement : lettres du sénéchal du Quercy. Cf. Monographie de la baronnie de Castelnau.