Bringon de Roquefeuil vécut fort âgé au château de Bonaguil, entouré d’une postérité vraiment patriarcale. Cinq ans avant la mort de son père, en 1477, il avait épousé Anne-Guérine de Tournel, en Gévaudan, fille et héritière de Guérin de Tournel, vicomte d’Uzès et de Louise de Crussol, gouvernante du Dauphin. Elle mourut le 8 octobre 1497, après lui avoir donné douze enfants, quatre fils et huit filles, qui furent :
1. Charles, qui suit ;
2. Louis, mort en bas âge ;
3. Antoine, baron du Pouget, seigneur de Sauveterre, protonotaire apostolique, mort sans postérité, le 19 août 1566 ;
4. François, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ;
5. Marguerite, abbesse de Nonenque ;
6, 7, 8. Angélique, Jeanne, Delphine, toutes trois religieuses ;
9. Anne, qui fut mariée à Jean d’Antin ;
10. Isabeau, qui épousa, en janvier 1505, Pierre de Durfort, baron de Bussière ;
11. Hélène, mariée à Robert de Lauzières, seigneur de La Chapelle ;
12. Madeleine, femme de Louis de Thémines.
Bringon mourut, en 1530, à l’âge de 82 ans. Il ne testa que le 9 janvier de cette année, quelques jours avant sa mort. Dans ce testament, véritable monument féodal[1], écrit dans la grande chambre du château de Bonaguil, « ubi ipse supra suum lectum jacebat », il dicte à chacun de ses enfants ses dernières volontés, leur trace leur règle de conduite et leur attribue la part qu’il veut que chacun ait à sa succession. Après les recommandations pieuses d’usage, il choisit pour lieu de la sépulture de son corps la chapelle de Sainte-Barbe, sise en l’église paroissiale de Saint-Michel
- ↑ Voir en appendice cet acte, in extenso. No.