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Page:Lavignac - Les Gaietés du Conservatoire.djvu/86

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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

A la veille du concours je lui remets donc ses deux petites bouteilles de cent vingt grammes, en lui recommandant de boire alternativement une gorgée de l’une, puis une gorgée de l’autre, de quart d’heure en quart d’heure, pendant tout le temps qu’elle passera dans la salle d’attente.

La mère Samper enfourne précieusement les deux fioles dans son ridicule, — je n’ignore pas qu’on doit dire « réticule », mais je trouve que l’autre orthographe convient mieux à la dame — et les voilà toutes deux parties, la mère et la fille, aussi fières déjà que si elles tenaient leur diplôme, sans presque me dire bonsoir ni merci.

Cette année-là, elles obtinrent une seconde médaille.

L’année suivante, comme je m’y attendais, je les vis revenir me demander encore ce qu’elles appelaient « la potion pour avoir des prix ». Nécessairement, je la leur refis de nouveau, et le résultat fut cette fois… la première