Page:Lavisse - La Bataille de Bouvines, paru dans le Journal des débats, 13 et 16 décembre 1888.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


IV.


La bataille dura de midi jusqu’au soleil couché. Elle fut très belle.

Les fronts adverses s’étendaient tout voisins l’un de l’autre, l’aile gauche française et l’aile droite ennemie vers la Marque, la première gardant le pont de Bouvines.

À notre aile gauche étaient Dreux et son frère Philippe, évêque de Beauvais ; puis Nivelle et Saint-Waléry. À l’aile droite impériale, Boulogne et Boves, deux vassaux traîtres au roi de France, Audenarde et Salisbury. À notre droite, Champagne, Montmorency, Bourgogne, Saint-Pol, Beaumont, Melun et Guérin l’évêque de Senlis ; en face, Flandre. Aux deux centres, Philippe et Otton.