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Sur tous les points, excepté à notre aile droite et à l’aile gauche ennemie, où il n’y avait que de la cavalerie, l’infanterie était rangée devant les chevaux, en masse trois fois plus profonde chez les Impériaux que chez les Français.

Près de Philippe, Montigny, un chevalier pauvre mais vaillant (c’est la vaillance et la force corporelle qui importaient), levait la bannière rouge fleurdelisée. ; près d’Otton, sur un char doré, se dressait un pal, autour duquel s’entortillait un dragon, ouvrant une large gueule et dont la queue et les ailes se gonflaient et s’agitaient au moindre souffle ; au-dessus du monstre, planait l’aigle de l’empire, aux ailes d’or.