Page:Lavisse - La Bataille de Bouvines, paru dans le Journal des débats, 13 et 16 décembre 1888.djvu/41

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le roi étendu sur une place indigne de lui, n’y put même jouir du repos qu’on trouve à être couché. »

Heureusement les mailles de l’armure sont solides, et les pointes flamandes ne trouvent pas le chemin de la vie du roi. Les chevaliers qui entourent Philippe font un effort suprême ; Montigny agite la bannière. Tous appellent à la rescousse Guillaume des Barres par le cri : « Aux Barres ! aux Barres ! » Quand Guillaume des Barres « oï tex paroles », il laissa une partie de ses chevaliers devant Otton, se jeta sur les Flamands, qu’il prit à revers, et arriva auprès du roi. Philippe s’était relevé « par la force qui lui était naturelle » ; il se remit en selle. Dès lors ce fut un immense massacre de cette infanterie débandée. Jusqu’au soir,