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148 Précis historique

avec quatre fois autant d'air fixe, une fouris pût y

vivre comme dans l'air ordinaire.

M. Prieftley établit comme un principe que tout air fad:ice efl: nuifible aux animaux à l'ex- ception de celui tiré du falpêtre par la détonna- tion : une chandelle brûle dans ce dernier, & fa flamme même augmente avec une efpèce de Ci^Q' ment quand l'air efl: nouvellement dégagé ; fans doute qu'alors il contient encore quelques por- tions de nître non décompofé. M, Prieftley ayant confervé de cet air pendant un an , il fe trouva, au bout de ce temps , extrêmement nuifible aux animaux , mais l'ayant lavé dans de l'eau de pluie , il redevint falutaire ôc fermenta avec l'aie nîtreux, de la même manière que l'air commun. M. Priefl:ley a encore effayé l'effet de la va- peur du camphre & de l'alkali volatil fur les ani- maux. Une fouris , introduite dans une bouteille remplie de ces vapeurs , n'en fut pas fort incom- modée , elle toufla un peu fur-tout lorfqu'elle en fortit , mais il ne lui en refl:a aucune impreflion fâcheufe.

M. Prieflley termine fon Ouvrage par des expériences très-fingulieres fur l'air commun qui a été agité long-temps avec l'eau : il a renverfé dans de l'eau bouillante', des jarres pleines d'air.

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