'^6o Rapport
Non-feulement M. Meyer ne paroît pas embar- rafle des difficultés qu'on peut faire contre Ton fyflême , mais il répond même avec facilité à des objedions qui fembleroient d'abord devoir i'embarrafler.
On a vu , par exemple , de quelle manière i\î. Black explique cette importante & curieufe expé- lience de précipiter la craie diiToute dans un acide , ou fous une forme de chaux , ou fous forme de craie ; nous avons dit que cela tenoic uniquement , félon lui , à la nature de la fub- fiance précipitante ; que ii elle ne contient pas d'air fixe , elle précipitera la craie fous forme de chaux ; que fi elle en contient , au contraire , elle le fera fous forme de craie. M. Meyer expli- que ce double phénomène fort naturellement en difant, que lorfque vous précipitez avec un alkali cauftique , vous em.ployez , en quelque façon , deux efpèces de fels , celui de l'alkali caufcique , qui eft compofé de Vacidum pingiie & de l'alkali , & celui qui eft compofé de l'acide uni à la craie : or, qu'arrive-t-il ? c'efl que l'acide ayant plus d'affinité avec l'alkali cauftique en chalfe Vacidum pingue, & que celui-ci , en s'uniOant avec la craie, en fait tout naturellement une chaux > ou une terre calcaire unie avec cet acide.
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