cices militaires qui se faisaient près de cet emplacement.
Dans une déclaration rendue en 1522, les religieuses de
l’abbaye Saint-Antoine reconnaissent que le 10 avril
1204 on leur donna un muid de grains à prendre sur
la Grange-Batelière. Ce fief était possédé la fin du
XIVe siècle par Guy, comte de Laval. Suivant acte du
11 février 1421, Jean de Malestroit, évêque de Nantes
et chancelier de Bretagne, donna l’hôtel, cour, colombier,
jardins, etc., de la Grange-Batelière aux prieur
et religieux des Blancs-Manteaux. On voit dans ce titre
que cette propriété relevait de l’évêque de Paris et
qu’elle contenait 120 arpents.
En 1473, elle était possédée par Jean de Bourbon, comte de Vendôme.
L’hôtel de la Grange-Batelière, où sont établis les bureaux de la mairie du 2e arrondissement, appartient à la ville de Paris.
Gravilliers (passage des).
Construit en 1828, il doit son nom à la rue des Gravilliers dans laquelle il débouche.
Gravilliers (rue des).
Cette rue, presqu’entièrement bâtie en 1250, portait le nom de Gravelier. Un rôle de taxe de 1312 indique une maison appartenant à un nommé Gravelier, boucher. Il est possible qu’un des ancêtres de ce marchand ait donné son nom à cette voie publique, qu’on appelle aujourd’hui par altération rue des Gravilliers. Quoiqu’il en soit, elle s’étendait anciennement jusqu’à la rue Saint-Martin. Ce ne fut qu’à la fin du XVIIe siècle, que le nom de Jean-Robert fut assigné à la partie de cette voie publique comprise entre les rues Transnonnain et Saint-Martin. — Une décision ministérielle du 23 frimaire an VIII, signée Laplace, fixa la largeur de la rue des Gravilliers à 10 m. Cette dimension est portée à 12 m. en vertu d’une ordonnance royale du 16 mai 1833. Les constructions du côté des numéros impairs devront reculer de 2 m. 60 c. à 4 m. ; de 2 à 16 inclus, retranchement 2 m. 50 c. à 3 m. ; 18, retranchement 1 m. 10 c. ; de 20 à 32 inclus, retranchement 1 m. 20 c. à 2 m. 20 c. ; de 34 à 38 inclus, retranchement 1 m. 80 c. à 2 m. 30 c. ; de 40 à la fin, retranchement 2 m. 30 c. à 3 m. 20 c. — Conduite d’eau depuis la rue Transnonnain jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Greffulhe (rue).
Une ordonnance royale du 2 février 1839 a autorisé MM. les comtes de Ségur et Greffulhe à ouvrir sur leurs terrains une rue de 12 m. de large, pour communiquer de la rue Castellane à la rue Neuve-des-Mathurins. Cette autorisation a été accordée à la charge par les impétrants : de livrer gratuitement à la ville le sol de la nouvelle voie publique ; de n’élever qu’à une hauteur de 17 m. les bâtiments qui seront construits sur cette rue, sauf une exception pour les maisons qui sont en construction aux deux encoignures de la rue Castellane, lesquelles dans toute la partie en retour sur la rue nouvelle, pourront avoir la hauteur autorisée sur la rue Castellane ; de supporter les frais de premier établissement de pavage en pavés durs d’échantillon, y compris ceux de relevé à bout ; les frais de premier établissement de trottoirs en granit de la largeur qui sera déterminée par l’administration, ceux de l’éclairage au gaz, de bornes-fontaines et de tuyaux destinés à y amener les eaux de la conduite principale ; enfin, les frais d’une galerie d’égout et, s’il y a lieu, des conduites d’eau et de branchements d’égout nécessaires pour recevoir et conduire les eaux des maisons dans ladite galerie, de manière à ce que les eaux ménagères n’aient point d’écoulement sur la voie publique, etc. ; de verser dans la caisse municipale le montant des devis estimatifs des divers travaux ci-dessus indiqués, ou de fournir cautionnement équivalent en rentes sur l’État, et généralement de se conformer aux clauses et conditions exprimées dans la délibération du conseil municipal du 3 août 1838.
Ce percement fut immédiatement exécuté et reçut, en vertu d’une décision ministérielle du 14 novembre 1839, la dénomination de rue Greffulhe. — Une ordonnance royale du 2 mars 1841 porte : — « Article 1er. Notre ordonnance du 2 février 1839 est modifiée en ce sens, que MM. de Ségur et Greffulhe sont autorisés à élever jusqu’à la hauteur de 17 m. 55 c. les constructions sur la rue ouverte par eux à Paris, en vertu de la d. ordonnance qui demeure maintenue dans ses autres dispositions. » — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Grenelle (abattoir de).
Cet abattoir, qui occupe un espace irrégulier d’environ 33,000 m. de superficie, a été construit sur les dessins de M. Gisors, architecte. (Voir l’article Abattoirs.)
C’est au milieu de l’abattoir de Grenelle que l’administration municipale de Paris a fait creuser un puits artésien de grande dimension, qui fournit constamment un volume considérable d’eau.
Plusieurs puits artésiens creusés avec succès dans le