Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/422

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an XII, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 36 m. La plus grande partie des constructions du côté des numéros impairs est à l’alignement ; celles du côté opposé devront reculer de 3 m. 70 c. à 7 m. — Égout. — Conduite d’eau.

Marine (impasse Sainte-).

Située dans la rue d’Arcole, entre les nos 11 et 13. Le dernier numéro est 6. Sa longueur est de 50 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles, c’était la ruelle et la rue Sainte-Marine. En 1417, elle fut fermée à une de ses extrémités. Elle tire son nom de la petite église Sainte-Marine, dont nous tracerons ci-après l’origine. — Une décision ministérielle du 13 germinal an V, signée François de Neufchâteau, avait fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Dans sa séance du 18 décembre 1835, le conseil municipal a délibéré ce qui suit : « L’impasse Sainte-Marine ne sera soumise à aucun alignement. » La largeur actuelle de cette impasse varie de 3 m. 20 c. à 7 m. — Conduite d’eau.

Il est fait mention de l’église Sainte-Marine pour la première fois, en l’année 1036, dans un acte en vertu duquel Henri Ier fait don de cette église à Imbert, évêque de Paris. Les personnes qui avaient été condamnées à se marier par le tribunal de l’officialité recevaient la bénédiction nuptiale dans cette église. Le pasteur exhortait les époux à vivre en bonne intelligence ; il les conjurait de sauver par une conduite plus régulière, l’honneur de leur famille, et il leur passait au doigt un anneau de paille qu’on brisait ensuite ; c’était un emblème expressif de la fragilité des liens qu’ils avaient contractés sans l’aveu de la religion et de la société. — Cette église, qui contenait en superficie 62 m. 75 c., fut supprimée en 1790, et vendue comme propriété nationale le 2 mars 1792. L’église Sainte-Marine existe encore en partie et sert d’atelier de teinture. Cette propriété particulière porte aujourd’hui le no  6.

Marine (ministère de la).

Entrée rue Royale, no  2. — 1er arrondissement, quartier des Tuileries.

Les lettres-patentes du 21 juin 1757, relatives à la formation de la place Louis XV, prescrivirent la construction d’édifices symétriques, destinés à l’ornement de la nouvelle place et de ses abords. Ces bâtiments remarquables ont été élevés d’après les dessins de Gabriel, premier architecte de sa majesté. Dans l’édifice qui est à droite de la rue Royale, on établit vers 1770 le garde-meuble de la couronne qui, sous l’empire, a été remplacé par le ministère de la marine et des colonies. Ce ministère a pour principales attributions : le personnel et le matériel de la marine royale ; l’entretien et le mouvement des forces navales ; l’entretien des ports militaires ; l’inscription maritime ; l’administration et la police des bagnes ; l’administration militaire, civile et judiciaire et la défense des colonies.

Marivaux (Petite rue).

Commence à la rue Marivaux, nos 15 et 17 ; finit à la rue de la Vieille-Monnaie, nos 8 et 10. Pas de numéro impair ; le dernier pair est 4. Sa longueur est de 51 m. — 6e arrondissement, quartier des Lombards.

Le terrain sur lequel cette voie publique a été construite s’appelait Marivas, en 1254 et 1273. Dès l’année 1300, elle se nommait le Petit-Marivaux. — Une décision ministérielle du 28 brumaire an VI, signée Letourneux, avait fixé à 6 m. la largeur de cette rue, qui a été fermée à ses deux extrémités, en vertu d’un arrêté du préfet de police du 25 juin 1812. Une ordonnance royale du 9 décembre 1838 a porté la largeur de cette voie publique à 10 m. Elle n’a encore aujourd’hui que 1 m. 40 c. à 1 m. 80 c. de largeur. Les constructions du côté gauche sont soumises à un retranch. qui varie de 4 m. à 5 m. 30 c. ; celles du côté opposé devront reculer de 3 m. 10 c. à 4 m. 50 c.

Marivaux-des-Italiens (rue de).

Commence à la rue Grétry, nos 2 et 4 ; finit au boulevart des Italiens, nos 11 et 13. Le dernier impair est 13 ; le seul pair, 2 ; ce côté est presqu’entièrement bordé par le théâtre de l’Opéra-Comique. Sa longueur est de 119 m. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

Cette rue a été ouverte en 1781, sur les dépendances de l’hôtel de Choiseul-Amboise. Les lettres-patentes autorisant ce percement sont à la date du 14 août 1780. Elles fixent à trente pieds la largeur de la nouvelle rue et lui assignent le nom de Marivaux. — Égout entre la rue Grétry et la place des Italiens. — Conduite d’eau depuis le boulevart jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, poète dramatique, naquit à Paris en 1688 et mourut dans la même ville le 11 février 1763.

Parmi les pièces qu’il a composées, quelques unes sont restées au théâtre ; nous citerons : les Jeux de l’Amour et du Hasard et les Fausses Confidences.

Mademoiselle Guimard, danseuse de l’Opéra, disait à propos des petits chefs-d’œuvre de Marivaux : c’est le cœur dévoilé par l’esprit.

Marivaux-des-Lombards (rue).

Commence à la rue des Écrivains, nos 14 et 16 ; finit à la rue des Lombards, nos 7 et 9. Le dernier impair est 33 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 107 m. — 6e arrondissement, quartier des Lombards.

Elle était complètement bâtie en 1280 (même étymologie que celle de la Petite rue Marivaux). Une décision ministérielle du 18 vendémiaire an VI, signée Letourneux, avait fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur est portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 19 juillet 1840. Propriétés de 1 à 15, retranch. 6 m. 30 c. à 7 m. ; de 17 à 23, ret. 4 m. 40 c. à 4 m. 70 c. ; de 25 à la fin, ret. 5 m. à 5 m. 70 c. ; 2 et 4, pas de ret. ; 6, redress. ; 8 et 10,