Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/423

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ret. 40 c. ; 12 et 14, ret. réduit 80 c. ; 16, ret. réduit 1 m. 40 c. ; de 18 à 22, ret. 1 m. 70 c. à 2 m. 33 c. La maison no  26 et celle qui forme l’encoignure de la rue des Lombards sont alignées. — Éclairage au gaz (compe Française).

Marmousets en la Cité (rue des).

Commence aux rues Chanoinesse, no  11, et de la Colombe, no  10 ; finit à la rue de la Cité, nos 15 et 17. Le dernier impair est 35 ; le dernier pair, 40. Sa longueur est de 170 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Une maison dite des Marmousets existait dans cette rue en 1206. Guillot la nomme du Marmouzet ; le rôle des taxes de 1313, des Marmozets, et la liste des rues du XVe siècle, des Marmouzettes. C’est enfin aujourd’hui la rue des Marmousets. — On lit le fait suivant dans le traité de la police : « Ceux d’entre nous, dit le commissaire Delamare, qui ont vu le commencement du règne de sa majesté Louis XIV, se souviennent encore que les rues de Paris étaient si remplies de fange, que la nécessité avait introduit l’usage, de ne sortir qu’en bottes ; et quant à l’infection que cela causait dans l’air, le sieur Courtois, médecin, qui demeurait rue des Marmousets, a fait cette petite expérience par laquelle on jugera du reste. Il avait dans sa salle sur la rue, de gros chenets à pommes de cuivre, et il a dit plusieurs fois aux magistrats et à ses amis, que tous les matins il les trouvait couverts d’une teinture de vert-de-gris, assez épaisse, qu’il faisait nétoyer pour faire l’expérience le jour suivant, et que depuis l’année 1663 que la police du nétoiement des rues a été établie, ces taches n’avaient plus paru. Il en tirait cette conséquence, que l’air corrompu que nous respirons fait d’autant plus d’impressions malignes sur les poumons et sur les autres viscères, que ces parties sont incomparablement plus délicates que le cuivre, et que c’était la cause immédiate de plusieurs maladies. » — Une décision ministérielle du 13 ventôse an VII signée François de Neufchâteau, a fixé la largeur de la rue des Marmousets à 7 m. Les constructions ci-après ne sont pas soumises à retranchement : nos 7, 9, 11, encoignure droite de la rue de Perpignan ; sur le côté opposé, l’encoignure droite de la rue d’Arcole, 18, 20, 22, 28, 30 et 32. — Conduite d’eau.

Marmousets-Saint-Marcel (rue des).

Commence à la rue des Gobelins, no  20 ; finit à la rue Saint-Hippolyte, nos 5 et 7. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 60 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Dès 1540, elle portait ce nom qu’elle doit à une enseigne. On la trouve aussi indiquée anciennement sous le nom des Marionnettes et des Mariettes. — Une décision ministérielle du 8 ventôse an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. En vertu d’une ordonnance royale du 26 mars 1843, cette largeur est portée à 10 m. Les deux maisons situées sur le côté des numéros impairs, l’une à l’angle de la rue des Gobelins, l’autre à l’encoignure de la rue Saint-Hippolyte, sont à l’alignement. — Conduite d’eau depuis la rue Saint-Hippolyte jusqu’à la borne fontaine.

Marqfoy (rue).

Commence à la rue du Grand-Saint-Michel, no  9 ; finit à la rue des Écluses-Saint-Martin, nos 11 et 15. Pas de numéro. Sa longueur est de 181 m. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

Une ordonnance royale du 22 mai 1825 porte ce qui suit : « Article 1er. Les sieurs Bégé et Marqfoy sont autorisés à ouvrir sur leurs terrains, depuis la rue des Morts (aujourd’hui des Écluses-Saint-Martin) jusqu’à la rencontre du prolongement de l’impasse du Grand-Saint-Michel, une rue de douze mètres de largeur, etc. — Art. 2e. Cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants : 1o de supporter les frais de premier établissement de pavage et d’éclairage ; 2o de se conformer aux règlements sur la voirie de Paris, et sous la réserve de tous les droits résultant du traité fait entre eux et la compagnie du canal, etc. » Cette ordonnance a été immédiatement exécutée. (Voyez l’article de la rue du Grand-Saint-Michel.)

Marsollier (rue).

Commence à la rue Méhul, no  1 ; finit à la rue Monsigny, nos 1. Le dernier impair est 17 ; pas de numéro pair : ce côté est bordé par le théâtre des Italiens. Sa longueur est de 100 m. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

Cette rue a été ouverte en vertu d’une ordonnance royale du 8 octobre 1826 ; elle n’a été dénommée qu’en 1829. Sa largeur est de 12 m. Les constructions riveraines sont alignées. — Portion d’égout. — Conduite d’eau depuis la rue Méhul jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Benoît-Joseph Marsollier des Vivetières, auteur dramatique, naquit à Paris en 1750. Il fit plusieurs pièces qui furent jouées avec succès. En 1786, Nina ou la folle par Amour, vint mettre le sceau à sa réputation et le déterminer à se vouer à la carrière théâtrale. En 1789, les Deux petits Savoyards furent aussi très bien accueillis. On lui doit Camille ou le souterrain, Adolphe et Clara, opéras-comiques qui sont toujours vus avec plaisir. Méhul, Gaveaux et Dalayrac se sont associés comme musiciens aux succès de Marsollier, qui mourut à Versailles le 22 avril 1817.

Martel (rue).

Commence à la rue des Petites-Écuries, nos 12 et 14 ; finit à la rue de Paradis, nos 15 et 17. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 155 m. — 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière.

« Louis, etc… Ordonnons qu’il sera ouvert aux frais des sieurs Lefaivre, Louis et Gandelet, et sur le terrain à eux appartenant, une rue de trente pieds de