Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/464

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26 février 1844, cette largeur est portée à 12 m. Propriétés, de 1 à 7, retranch. 4 m. 50 c. à 5 m. 30 c. ; 9, ret. réduit 4 m. ; 11, ret. réduit 3 m. 50 c. ; 13, ret. réduit 2 m. 80 c. ; 15, ret. réduit 2 m. 20 c. ; 17, ret. réduit 1 m. 50 c. ; 19, ret. réduit 1 m. 10 c. ; 21, ret. réduit 1 m. ; de 23 à 27, ret. 2 m. ; 29 et 29 bis, ret. 50 c. ; de 31 à 45, ret. 2 m. 20 c. à 2 m. 40 c. ; 45 bis, ret. 1 m. 10 c. ; de 47 à la fin, ret. 2 m. 20 c. à 2 m. 50 c. ; 2 et 4, alignées ; 6, ret. réduit 1 m. 20 c. ; de 8 à 12, ret. 2 m. 20 c. à 2 m. 40 c. ; 14, ret. 1 m. 30 c. ; 16, 18, ret. 2 m. 10 c. ; 20, ret. 1 m. 10 c. ; de 22 à la fin, ret. 1 m. 80 c. — Conduite d’eau depuis le carrefour de l’Odéon jusqu’à la rue Racine. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Monsigny (rue).

Commence aux rues Marsollier, no  17, et Dalayrac, no  50 ; finit à la rue Neuve-Saint-Augustin, nos 19 et 21. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 72 m. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

Cette rue, ouverte conformément à une ordonnance royale du 8 octobre 1826, a été dénommée en 1829. Sa largeur est de 12 m. Les constructions riveraines sont alignées. — Éclairage au gaz (compe Anglaise). (Voyez rue Dalayrac.)

Pierre-Alexandre de Monsigny, célèbre compositeur de musique, membre de l’Institut, né à Fauquembert, dans l’Artois, le 17 octobre 1729, est mort à Paris le 14 janvier 1817. Il a laissé de nombreux ouvrages dont les principales qualités consistent dans la simplicité, l’expression et la mélodie.

Montaigne (rue de).

Commence au Rond-Point des Champs-Élysées, no  2 ; finit à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, nos 109 et 109 bis. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 34. Sa longueur est de 306 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Charles-Philippe d’Artois (depuis Charles X) était, en 1790, propriétaire d’un vaste terrain qui faisait partie de l’ancien Colisée. Ce terrain, devenu propriété nationale, fut vendu en dix lots le 6 thermidor an III. La rue qui nous occupe fut tracée sur une partie de son emplacement. Dès le 6 thermidor an XII, le ministre de l’intérieur en fixa la largeur à 14 m. 40 c., et lui assigna le nom de Montaigne. — En vertu d’une décision ministérielle du 18 ventôse an XIII, la largeur de cette voie publique a été réduite à 10 m. 80 c. Les constructions riveraines ne sont pas soumises à retranchement. — Égout entre les rues de Ponthieu et du Faubourg-Saint-Honoré. — Éclairage au gaz (compe de l’Ouest).

Michel de Montaigne, l’un des plus célèbres philosophes de son temps, naquit le 28 février 1533, au château de Montaigne, en Périgord. En 1572, il commença son livre des Essais, qui est à la fois l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française et de l’esprit philosophique. Cet ouvrage parut en 1580, portant pour épigraphe ces trois mots : Que sais-je ? Montaigne mourut le 13 septembre 1592.

Mont-de-Piété (le).

Situé dans les rues des Blancs-Manteaux, no  18, et de Paradis, no  7. — 7e arrondissement, quartier du Mont-de-Piété.

« Versailles, le 9 décembre 1777. — Louis, etc… Les bons effets qu’ont produits et produisent encore les Monts-de-Piété chez différentes nations de l’Europe, et notamment ceux formés en Italie, ainsi que ceux érigés dans nos provinces de Flandres, Hainault, Cambrésis et Artois, ne nous permettent pas de douter des avantages qui résulteraient en faveur de nos peuples, de pareils établissements dans notre bonne ville de Paris, et même dans les principales villes de notre royaume. Ce moyen nous a paru le plus capable de faire cesser les désordres que l’usure a introduits, et qui n’ont que trop fréquemment entraîné la perte de plusieurs familles. Nous étant fait rendre compte du grand nombre de mémoires et de projets présentés à cet effet, nous avons cru devoir rejeter tous ceux qui n’offraient que des spéculations de finance, pour nous arrêter à un plan formé uniquement par des vues de bienfaisance, et digne de fixer la confiance publique, puisqu’il assure des secours d’argent peu onéreux aux emprunteurs dénués d’autres ressources, et que le bénéfice qui résultera de cet établissement sera entièrement appliqué au soulagement des pauvres et à l’amélioration des maisons de charité. À ces causes, etc… Ordonnons, voulons et nous plaît ce qui suit : — Article 1er. Il sera incessamment établi dans notre bonne ville de Paris un Mont-de-Piété ou bureau général d’emprunt sur nantissement, tenu sous l’inspection et administration du lieutenant-général de police ; qui en sera le chef, et de quatre administrateurs de l’Hôpital-Général nommés par le bureau d’administration du dit Hôpital-Général et dont les fonctions seront charitables et entièrement gratuites. — Article 2e. Toutes personnes connues et domiciliées ou assistées d’un répondant connu et domicilié, seront admises à emprunter les sommes qui seront déclarées pouvoir être fournies, d’après l’estimation qui sera faite des effets offerts pour nantissement, et ces sommes leur seront prêtées des deniers et fonds qui seront mis dans la caisse du dit bureau, savoir : pour la vaisselle et les bijoux d’or et d’argent, à raison des quatre cinquièmes du prix de la valeur au poids, et pour tous les autres effets à raison des deux tiers de l’évaluation faite par appréciateurs du dit bureau, etc… On percevra des emprunteurs à l’instant du prêt, pour droit de prisée, un denier pour livre du montant de la somme prêtée. — Article 3e. Permettons aux administrateurs d’établir