Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/684

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celles de Roquepine et Verte. — Le territoire dit de la Ville-l’Évêque est déjà mentionné dans plusieurs titres du XIIIe siècle. Les évêques de Paris possédaient en cet endroit un séjour, une maison de plaisance. La voie publique dont nous nous occupons étant située sur ce territoire, en a retenu la dénomination. Une décision ministérielle du 23 germinal an IX, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette rue à 10 m.

2me Partie comprise entre les rues de Roquepine et Verte et celle de la Pépinière. — Ouverte en vertu d’une décision ministérielle du 12 septembre 1807, signée Cretet, sa largeur fut fixée à 10 m. Elle prit le nom de la rue de la Ville-l’Évêque dont elle forme le prolongement.

Une ordonnance royale du 22 mai 1837 a porté la moindre largeur de la première partie à 12 m. et maintenu la largeur de 10 m. pour la deuxième partie.

Les propriétés ci-après ne sont pas soumises à retranchement : 9, propriété entre les nos 17 et 19, de 29 à la fin ; sur le côté droit, la propriété à l’encoignure de la rue de la Madeleine et les trois qui suivent : de 12 à 24 inclusivement, 38, 40, 42, 44, 48 et de 50 à la fin. — Égout : 1o entre les rues de la Madeleine et d’Anjou ; 2e entre les rues d’Astorg et des Saussaies ; 3e entre les rues de Roquepine et de la Ville-l’Évêque. — Conduite d’eau depuis la rue de la Madeleine jusqu’à celle d’Anjou. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Villette (barrière de la).

Située à l’extrémité de la rue du Faubourg-Saint-Martin.

Administration centrale. Séance du 24 thermidor an VI. « Le commissaire du Directoire Exécutif entendu, arrête : à l’avenir, la barrière sise dans le 5e arrondissement du canton de Paris, et connue jusqu’à ce jour sous le nom de barrière de Senlis, sera désormais nommée barrière de La Villette. » (Registre 26, p. 20.)

Cette barrière est remarquable par la richesse de sa construction, qui conviendrait mieux à un temple qu’à un bureau de perception des droits d’entrée. Elle se trouve sur la ligne d’axe du bassin de la Villette. L’observateur qui se place à l’extrémité de ce bassin, a devant les yeux un charmant panorama heureusement complété par le monument de La Villette. (Voir l’article Barrières.)

Villette (chemin de ronde de la barrière de la).

Commence à la rue du Faubourg-Saint-Martin et à la barrière de La Villette ; finit à la rue de Château-Landon, no 24, et à la barrière des Vertus. Pas de numéro. Sa longueur est de 288 m.5e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Denis.

Voir l’article Chemins de ronde.

Villiot (rue).

Commence au quai de la Rapée, nos 57 et 59 ; finit à la rue de Bercy, nos 52 et 54. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair 10. Sa longueur est de 236 m.8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Jaillot ne la distingue point de la rue de Rambouillet dont elle forme le prolongement. Le plan de Verniquet l’indique sous le nom de rue de la Rapée. — Une décision ministérielle du 16 ventôse an XII, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 12 m. En 1806, elle reçut d’un propriétaire riverain le nom de rue Villiot. En vertu d’une ordonnance royale du 1er juin 1828, sa moindre largeur a été portée à 12 m. 40 c. Les propriétés riveraines ne sont pas soumises à retranchement. — Égout — Conduite d’eau.

Vinaigriers (rue des).

Commence au quai de Valmy, no 117 ; finit à la rue du Faubourg Saint-Martin, nos 114 et 116. Le dernier impair est 43 ; le dernier pair, 44. Sa longueur est de 526 m.5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

En 1654, on la trouve désignée sous le nom de ruelle de l’Héritier. En 1780, elle portait la dénomination de rue des Vinaigriers, en raison du champ dit des Vinaigriers auquel elle servait de limite. — Deux décisions ministérielles, l’une du 16 floréal an X, signée Chaptal, l’autre du 2 avril 1811, signée Montalivet, ont fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. En 1813, ce n’était encore qu’une ruelle étroite et tortueuse. À cette époque on commença à y élever des bâtiments, et aujourd’hui elle est entièrement bordée de constructions qui ne sont pas soumises à retranchement. — Conduite d’eau depuis la rue du Faubourg-Saint-Martin jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe de Belleville).

Vincennes (barrière de).

Située à l’extrémité de la place du Trône.

Construite en 1788, sur les dessins de Ledoux, elle porta d’abord le nom de barrière du Trône. (Voyez place du Trône.) Sa dénomination actuelle lui vient du château de Vincennes, qui a aussi donné son nom à l’ancien village de la Pissotte. Dès l’année 1270, il y avait une maison royale à Vincennes. — Il est impossible de traverser cette barrière, pour aller à ce village, sans penser au roi saint Louis. « Mainte fois, dit Joinville, ai vu que le bon saint, après qu’il avait ouï messe en été, il se allait esbattre au bois de Vincennes, et se seoit au pied d’un chêne, et nous faisait asseoir tout emprès lui, et tous ceux qui avaient affaire à lui venaient à lui parler, sans que aucun huissier ne autre leur donnaast empêchement. » — La barrière de Vincennes consiste en deux bâtiments carrés. On entre dans chaque bâtiment par un porche dont l’arc est soutenu par des pilastres, Les façades sont