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Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/487

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LE MARTEAU DU JONGLEUR

le son du métal. Puis, de temps en temps, on croirait qu’une plainte monte vers le ciel.

Vous avancez, le bruit recule. Il est partout, il n’est nulle part.

II


Aux premiers jours de la colonie, alors que le drapeau de la France, longtemps regretté, flottait glorieux sur les hauteurs de Québec, des peuplades indiennes parcouraient, chassant et pêchant, les vastes régions du nord. Nos saints missionnaires commencèrent leurs prédications sur les bords des fleuves et des lacs, comme autrefois Jésus. Les sauvages emportaient, dans leurs courses lointaines, les paroles de la « Robe Noire, » et racontaient à leurs frères étonnés ce qu’ils avaient entendu.

Une de ces peuplades errantes avait élevé ses wigwams sur les rives du lac Croche. De quel nom s’appelait-il alors, nul ne le dira jamais.